Dewoitine D.551

Publié le par RL

Revu et corrigé le 13/03/2020

Le Dewoitine D.551, plein de promesses !

La société Replic'Air a pour projet de reconstruire un Dewoitine D.551. Ce chasseur était un dérivé de l'avion de records D.550. Esthétiquement, il ressemblait au D.520, mais possèdit des lignes plus racées. Cet appareil, disposant d'un armement léger, étaient crédité de la vitesse maximale de 662 km/h ! Ce qui eut été une bonne performance pour la fin 1940 et le début de 1941. On eut apprécié qu'il entrât en première ligne et nous permît de battre la chasse allemande. Malheureusement, les décisions calamiteuses de nos généraux ne lui permirent pas d'arriver en escadrilles et d'y faire ses preuves.

Aujourd'hui il n'existe aucun avion français de la période mai-juin 1940, en état de vol. Seul un Curtiss H-75 (The Fighter Collection) représente la chasse française de 1940 en meeting. Ce chasseur américain a effectivement combattu au sein de cinq groupes de chasse ; mais il représentent plus le déclin de notre aéronautique durant les années 30. Il existe aussi un D.3801, une amélioration helvétique du MS-406, que son propriétaire avait repeint aux couleurs françaises avant de lui donner une livrée suisse. Le D.3801 montre que le MS 406 était facilement perfectible et permet de s'interroger sur les raisons d'une décision si tardive, dans notre armée.

À quoi cela sert de faire voler un avion vieux de 70 ans ? À peu de choses. Si on arrive à reproduire un appareil très proche de la réalité, on aura une idée de ses qualités et défauts, de ses performances réelles, du (dé)plaisir qu'il procurait à être piloté. Mais après ? Après c'est du rêve. Le rêve de ceux qui le piloteront et celui de ceux, plus nombreux, qui le verront évoluer et qui pourront se dire "Ah ! si on avait eu ça en '40 ! On les aurait dérouiller les Allemands !". Certes mais c'est oublier qu'un bon matériel mal utilisé vaut moins qu'un mauvais matériel bien utilisé. Quitte à faire revoler un chasseur Dewoitine, pourquoi ne pas d'abord s'attaquer au D.520 ? Pourquoi bouder le MS-406 ou le MB-152, dont le potentiel d'évolution était réel ?

Je ne bouderai pas mon plaisir de voir voler ce D.551, même si je préférerais voir un D.520 ou MB-152 pour pouvoir dire : "Voilà ce que nous avions : ce n'était pas d'la m**** !" Et je n'en rêverais pas moins.

 

Sources :
L'Echarpe Blanche
Aviafrance

 

Note du 27/12/2013 : Il existe un autre appareil what if de 1940 en état vol, le Caudron JN 760.

Publié dans Et si ? ...

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