Fana plaisant
Article remanié en date du 09/06/2020
La quête a été ardue. J'ai dû m'armer de patience. Je ne sais pas si c'est l'effet du confinement, les problèmes financiers de Presstalis ou un mélange des deux, mais je n'ai pu mettre la main sur le numéro de mai du Fana de l'aviation qu'hier ! Il était temps, nous sommes presqu'en juin !
Après ma dernière diatribe, vous allez sans doute penser que je suis un brin masochiste... voire complètement cinglé. Oui mais voilà, l'auteur de l'article qui m'intéressait était différent... alors je me suis permis d'espérer que ce serait mieux ! Et puis, de toute façon, un article ne fait l'autre.
13 mai 1940, Les "Stuka" mettent à genoux Sedan était l'article qui m'intéressait. L'attente n'ayant que trop duré depuis fin avril, je me suis jeté dessus comme la vérole sur le bas clergé au Moyen-âge et l'ai dévoré de suite. Rien ne pouvait m'arrêter ! Mais j'aurais sans doute dû prendre d'avantage de temps...
Au final c'est un article dont je dégage deux parties.
Beaucoup (trop ?) d'informations
La première concerne directement l'action des Junkers Ju 87 contre les défenseurs de Sedan. Je l'ai trouvée très instructive. Il y a beaucoup d'éléments qui sont abordés : une description générale des opérations bien sûr (il est impossible de les détailler toutes), le ressentis des soldats français et allemands face à ces attaques, les résultats effectifs... tout y passe, jusqu'au mode opératoire des bombardiers en piqué allemands ! Et l'auteur aurait pu s'arrêter là que cela aurait été suffisant.
Ajout du 09/06/2020 :
Toutefois, il semble que le mode opératoire du Stuka n'ait pas été suffisamment explicité et, qu'au final l'article soit confus à ce sujet. C'est en tout cas l'avis du Dr Thierry Monné et de l'auteur Éric Denis sur le sujet, sur le forum ATF 40. Même, si l'auteur indique bien que le plan d'action des Stuka avait été établi à l'avance , on a l'impression que c'est la Panzer-Division qui mène l'appui des Stuka et qu'elle les a "à sa disposition" alors que c'est bien loin d'être le cas en mai 1940. C'est un élément que je n'ai pas relevé, sans doute parce que ma lecture n'a pas été faite de façon suffisamment concentrée, parce que je savais déjà les choses et que, ayant lu des propos allant dans ce sens, je n'ai pas fait assez attention aux autres, qui le contredisaient.
Et patatras !
L'auteur a voulu aller plus loin pour "démonter le mythe du Stuka". Et là, c'est le drame ! Jusque là tout se passait bien - à l'exception de quelques inexactitude sur l'action de notre chasse - quand, soudain, l'impensable se produisit : l'article perdit en profondeur ! En effet, par une succession d'exemples allant jusqu'à... la bataille d'Angleterre (mais pourquoi ?! 
), l'auteur nous explique que le Stuka était un appareil vulnérable - ce qui est très vrai.
Ce faisant, il oublie de mentionner que ce trait était commun aux autres bombardiers en piqué (n'est-ce pas l'Aéronautique navale ?!) et que l'acquisition de la supériorité aérienne était un prérequis à une utilisation efficace. L'intention était cependant bonne, mais la façon de procéder... moins ; et c'est dommage. Car c'est finalement au lecteur d'achever la réflexion initiée et de faire le boulot de l'auteur...
Cet article reste agréable à lire - d'où le titre de mon article. Mais il semble ne pas tenir ses promesses. Il est rempli d'informations intéressantes sur l'utilisation du Stuka, mais, à la réflexion, je pense qu'elles viennent cacher l'absence de réelle démonstration.
Note :
? Le contexte d'utilisation lors de la bataille d'Angleterre n'était pas celui qui était prévu pour cet appareil. En effet, les britanniques disposaient du temps et de la technologie pour organiser l'interception de la formation ennemi. Or, lors des mission d'appui aux troupes terrestres ce n'était pas le cas ! Il est donc difficile d'utiliser cet exemple où les pertes de l'appareil sont davantage dues à une utilisation à contre-emploi.